Aller au contenu principal

Études universitaires et trouble d’anxiété généralisée (TAG)

Stéphanie Vagneux - 20 décembre 2021

Poursuivre des études universitaires : l’expérience d’étudiants ayant un diagnostic de trouble d’anxiété généralisée (TAG) est un article de la Revue hybride d’éducation (numéro d’automne 2021) qui met en évidence les résultats des travaux de recherche de Émilie St-Pierre, doctorante en éducation et Eve Pouliot, Ph.D., Responsable du Comité de pédagogie universitaire et professeure, à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Les résultats de cette recherche qualitative nous permettent d’explorer leurs parcours et aussi mettre de l’avant quelques pistes d’intervention.

L’article propose un résumé de la documentation sur le TAG, sur sa prévalence dans le milieu universitaire, basée sur des données américaines des dernières années. Celles-ci révèlent que l’anxiété représente un phénomène bien documenté et dont les impacts sur le parcours scolaire sont significatifs, notamment :

  • Le risque d’interruption du parcours d’études plus élevé, avec un plus faible taux de raccrochage ;
  • La présence de comorbidité associée (consommation d’alcool ou drogues, problèmes dans les relations interpersonnelles et dans le milieu de l’emploi, etc.) ;
  • L’incompréhension de la part du personnel enseignant.

L’analyse des parcours d’études et des caractéristiques personnelles, familiales et sociales des personnes participantes à cette étude (10 candidat.es, voir caractéristiques à la fin de cet article) révèle que les stratégies d’adaptation privilégiées sont principalement l’utilisation des services adaptés et la prise d’une médication. D’autres stratégies d’adaptation ont aussi été mises de l’avant par les personnes participantes soit :

  • Les exercices de respiration ;
  • La méditation ;
  • L’écoute et l’expression de leurs besoins et émotions ;
  • La communication ;
  • L’organisation et l’établissement d’une routine stable ;
  • Le sport.

Les personnes participantes à l’étude ont également fait quelques recommandations pour améliorer l’expérience universitaire des étudiant.es ayant un TAG. Il est suggéré :

  • Que les membres du personnel enseignant :
    • Donnent accès aux contenus écrits de leurs cours et identifient clairement les dates d’examens ;
    • Demeurent compréhensifs et ouverts à apporter du soutien.
  • Que les membres des services aux étudiants :
    • Diffusent largement l’information concernant les services adaptés offerts à ces derniers et le rôle du personnel enseignant et des étudiant.es dans cette offre de services,
    • Sensibilisent la population universitaire à propos des problèmes de santé mentale afin d’éviter la stigmatisation.

Les auteures concluent en mentionnant que l’étude, bien que basée sur un échantillon restreint, apporte de nouvelles données à un champ de recherche encore trop peu exploité.

Pour en savoir plus sur cette étude, lire l’article publié dans la Revue hybride de l'éducation :

Poursuivre des études universitaires : l’expérience d’étudiants ayant un diagnostic de trouble d’anxiété généralisée (TAG)

L’échantillon de recherche était composé d’étudiant.es universitaires ayant reçu un diagnostic de TAG, dont 8 femmes et 2 hommes, ayant en moyenne 25 ans (entre 21 et 34 ans), d’origine québécoise, résidant principalement à Jonquière ou Chicoutimi et étudiant dans l’un des 3 cycles universitaires.