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Rejoindre les étudiant.es, l'éternel défi - Texte d'opinion (Inside Higher Ed)

Stéphanie Vagneux - 08 avril 2021

Dans son texte d'opinion Talk to Us, Please! We Really Are Here to Help! publié sur le site Web Inside Higher Ed, Jon Kapell, directeur des activités étudiantes et de l'engagement étudiant à la University of North Carolina Wilmington, met en évidence un phénomène bien connu: la difficulté de rejoindre et d'entendre les étudiant.es. Les services aux étudiant.es travaillent d'arrache-pied pour offrir tous les outils aux étudiant.es dès leur arrivée à l'université. Bien que ces séances d'accueil soient scrupuleusement organisées et planifiées de manière à concentrer les messages et informations sur les essentiels, les étudiant.es se trouvent bien souvent submergés.

Les résultats de sondages, dont celui évoqué dans cet article (Student Voice Survey), sont éloquents. Les étudiant.es manifestent leur désarroi de ne pas savoir où trouver l'information ou de ne pas connaître les services à leur disposition au moment où le besoin se fait sentir. De plus, ils ne sont pas convaincu.es d'avoir les moyens de faire valoir leurs opinions auprès des instances responsables de leur institution d'enseignement.

L'auteur de ce texte d'opinion mentionne que le personnel enseignant est souvent celui vers qui les étudiant.es se tournent pour formuler leurs questions et soumettre leurs problèmes. Or, le personnel enseignant n'est pas toujours au fait de la panoplie de services offerts aux étudiant.es et il ne s'agit pas de leur mandat principal. Dans le contexte de la pandémie, les membres du personnel enseignant représentent souvent les seules personnes en contact direct avec les étudiant.es dans le cadre de cours en ligne. Kapell suggère de redoubler d'efforts pour que les services aux étudiants se fassent mieux connaître.

  • Aller au-delà de l'offre de services en ligne. Offrir des occasions de discussion dans le cadre de session Zoom ouverte mais aussi des séances d'information à distance pour diffuser ce qui existe et comment y avoir accès.
  • Organiser des tables-rondes régulières (plusieurs fois par mois) sur différentes thématiques pour inviter les étudiant.es à s'exprimer sur ces sujets.

L'auteur s'inquiète également, à la lumière des résultats du sondage mentionné, du taux peu élevé d'étudiant.es prêt.es à s'exprimer sur différents enjeux (seulement 1 sur 5). L'auteur précise que bien que l'opinion des étudiant.es est critique pour améliorer les pratiques et les services, il n'est pas toujours évident que les administrations en tiennent compte.

Kapell suggère d'être explicite dans les communications si les changements opérés sont le résultats de suggestions ou de commentaires d'étudiant.es. Inclure des phrases telles que "Vous nous avez parlé, nous vous avons écoutés!" ou "Votre voix a été entendue!" dans les communiqués officiels indiquent plus explicitement que leurs opinions ont un poids dans les décisions.

Afin de ne pas seulement être présentes quand ça va mal, Kapell incite les organisations (pas seulement les intervenant.es de premières lignes mais aussi la haute administration) à être plus visibles auprès de ses étudiant.es tout au long du trimestre, dans un dialogue en continu. Ainsi, conclue-t-il, ce sont ces types d'interactions, en particulier pour une génération plus isolée, qui permettent de renforcer lien entre les étudiant.es et leur institution, de sorte qu'ils et elles se sentent vu.es, entendu.es et pris.es en charge.

Pour lire le texte d'opinion dans sa version originale anglaise:

Talk to Us, Please! We Really Are Here to Help!

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